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Badmintennis

2017 : Une véritable propagande

On retient de chaque édition du tournoi un événement marquant, une anecdote festive, un nouvel apport qui change la donne. Quand on songe au tournoi 2017, il n'est pas facile de choisir un fait en particulier. En revanche, il restera gravé dans les mémoires pour deux grandes caractéristiques générales: le niveau des équipes et des matches, dont la haute qualité des finales, ainsi que l'affluence massive du public ! Bref, cette édition peut être considérée comme une véritable propagande pour notre sport, même si ce n'est pas une fin en soi.

Il faut dire que l'organisation fut, une fois encore, impressionnante de qualité, impeccable sur toute la ligne, tandis que les supporters, adeptes et participants ont trouvé leurs marques sur l'emplacement du Panorama. Depuis quatre ans que les rencontres sont centralisées à cet endroit, la convivialité s'épanouit et les habitudes organisationnelles se renforcent.

Le travail hivernal s'est avéré considérable à nouveau et il est passé par la révision complète du réglement, des lois du jeu, qui avaient besoin d'un réel rafraîchissement, plus pédagogique. Malheureusement, la sortie de l'hiver n'a pas beaucoup inspiré les bénévoles et notre dévoué président Jérôme, organisateur principal pour la troisième fois, a dû reprendre à son compte la lourde tâche de l'intendance des buvettes ! L'équipe organisatrice s'érode mais, bien heureusement, un sympathique "réveil" a eu lieu au moment fatidique et quelques bonnes âmes sont venues prêter mains fortes, à l'instar, par exemple, d'Eric Wilmot pour l'intendance.

Le mercredi, l'affluence de spectateurs est assez impressionnante autour des 6 terrains confectionnés pour les 140 équipes inscrites. Déjà les premières surprises... La nouvelle balle BABOLAT joue son rôle: il faut s'adapter. Le jeu est certes plus lent mais les niveaux se resserrent, tandis que les échanges sont plus longs. Les purs attaquants sont un peu lésés mais pas le public qui, lui, se délecte. Le jeudi, jour de "l'apériduche", ces premiers constats se confirment. Vu la qualité des équipes, il est bien difficile de faire des pronostics, hormis en juniors.

Pour juillet, la météo n'est pas chaude. Elle oscille entre 18 et 21 degrés: idéal pour la pratique du sport. Mais un autre élément s'invite cette année: le vent !!! L'ambiance monte d'un cran.

Le vendredi tombent les premiers verdicts. Mais il est temps de s'éclater pour faire place de façon encore plus évidente à l'amitié: à la maison de quartier, Tonio et Jérôme Colson nous ont concocté un quiz musical d'enfer présenté par un François Rota en verve. Une ambiance tonitruante, voire hystérique, s'empare des lieux. Les filles défient les garçons. Les uns et les autres se font entendre à l'unisson. Certains et certaines sont debout sur les tables. C'est la folie avant d'aborder une soirée dansante "fluo" bien réussie, toute la nuit. Avec le samedi, c'est la fin du premier tour et son lot d'éliminés ou de matches-surprises au deuxième tour. Le choc des Titans voit l'élimination de la paire finaliste de l'édition précédente: François Simon-Christophe Dache, des oeuvres de Gaëtan et François Rota. Toutefois, la triste réalité nous ramène les pieds bien sur Terre. La nouvelle du décès de Carole, la maman de Quentin et Romain, après un long combat digne et admirable contre la maladie, nous déchire et, en pensée, nous rapproche plus encore de nos malheureux amis qui quittent inopinément le tournoi. Il en va ainsi de l'existence de notre petite communauté solidaire: notre histoire est jalonnée des bonheurs et des malheurs des uns et des autres. Le spectacle continue et nous allons désormais jouer pour elle et pour eux.

Le soir, le souper "cochon à la broche" emporte un succès exceptionnel sous un ciel toujours clément, étonnamment... Vu les circonstances, la piste de danse est moins fréquentée, ce qui permet plus de débats, de commentaires et de projections sur les matches à venir...

Jour de clôture, ce dimanche 30 juillet restera dans les annales du badmintennis ! D'abord à cause de l'invité-surprise, le dieu Éole qui perturbe la plupart des matches jusqu'en début d'après-midi. Jamais nous n'avons joué dans de telles conditions, au grand dam de certains ténors et à la grande joie d'autres joueurs qui ont mieux apprivoisé la nouvelle balle et surtout le mistral wallon. Le nombre de matches se terminant par 15-13 ou 16-14 est impressionnant ! Ceci dit, les équipes qui s'en sortent sont toutes de qualité (voyez le palmarès, cela vaut le coup d'oeil !). Pour les quarts de finale et surtout les demis, le vent s'estompe enfin, ce qui réjouit les spécialistes. En dames, la paire Alysson-Carine Beka se hisse en demi-finales face à Elodie Vanderus-Carinne Threis, tout comme les favorites Pauline et Manon qui affrontent la petite surprise du tableau: le duo Lora Albert-Sophie Bailleux. La finale sera de très bonne qualité et verra logiquement s'imposer les filles Fena et Jeanmart au détriment d'Elodie et de Carinne, l'éternelle seconde... Ce tableau féminin retrouve de vraies couleurs, un intérêt et du succès mérité depuis la règle qui impose aux filles de s'inscrire dans le tableau dames si elles veulent jouer les mixtes !  

Du côté des mixtes justement, le retour gagnant d'une des stars du badmintennis se confirme: c'est la victoire retrouvée pour Frédéric Michaux, associé à l'une des joueuses de doubles les plus efficaces, une certaine Christine Kaisin, plusieurs fois victorieuse ! Après une deuxième place en 2015, le tandem l'emporte devant la très forte équipe composée de Sophie et de son conjoint, le "mur" Julien Adnet. Cette finale est magnifique, riche en échanges interminables et surtout en fair-play. Une propagande à nouveau ! Les "demis" avaient déjà été fort spectaculaires et serrées, éliminant de justesse les paires Alexandra Dache-Christophe Dache et Pauline Fena-Philippe Duchêne dans un scénario hitchkokien. Victoire donc pour les "anciens" !

En juniors, les dés étaient pratiquement jetés pour connaître les finalistes... Les protagonistes de l'ultime match se sont donnés avec ferveur. À ce jeu, Esteban Charte et Adriano Corvo, fils de deux cadors légendaires du badmintennis, se montrent un peu plus habiles que les très bons Jude Wilmot et Maxence Lefèvre: l'avenir est tracé pour ces jeunes "pousses"...

Que dire du tournoi des doubles messieurs ? Si Frédéric Michaux revient au premier plan en mixtes et en simples, que penser du sexagénaire Alain Vincent ? Transcendé pour ses 60 ans ! Avec son comparse et complice Philippe Duchêne, le truculent Ternois cumule les hautes performances dès le deuxième tour pour atteindre de façon presque inattendue une nouvelle finale après de nombreuses années de disette, et pour cause (= l'âge) ! En demi-finale, les efficaces Jérôme Jeanmart et Vincent Bothy, auteurs d'un parcours remarquable, en font les frais. Face à Alain et Phil en finale, une équipe très proche en amitié mais surtout favorite du tournoi: François Rota-Gaëtan Hardy ! Drôle de parcours que le leur. Dominateurs jusqu'en demi-finale, la tâche se complique en affrontant les autres grands favoris, Julien Adnet-Antonio Corvo. Subitement, dans un début de rencontre serré, Julien se blesse sérieusement au genou et hypothèque ses chances de qualification, ainsi que sa finale en mixtes.

La finale des messieurs va, à coup sûr, rester dans les mémoires. Une blessure vient changer la donne et le cours des événements...à nouveau en faveur de François et Gaëtan ! Dans un premier set spectaculaire à souhait, Alain et Phil, presque à la stupéfaction générale, dominent leurs adversaires. Ils poursuivent sur leur lancée dans la deuxième manche, jusqu'au moment où Phil se croque la cheville dans l'unique trou du terrain...! Match arrêté. Grosse entorse pour le grand blond. Alain préfère en danser ! Autre rebondissement: Phil remonte sur le court pour terminer la rencontre ! Certes, le deuxième set est difficile et inégal pour une équipe un peu désarçonnée. Mais le public aura sa cerise sur le gâteau: un troisième set de folie durant lequel Alain se démène pour compenser l'immobilité de son partenaire. Le sexagénaire est déchaîné ou ..."duchêné".  Et l'incroyable manque de se produire: deux balles de match devront être sauvées, dont une miraculeusement, du bout de la raquette, par Gaëtan et François qui démontrent néanmoins toutes leurs ressources mentales et leur grand talent (16-18) dans la belle ! Avec un brin de chance mais beaucoup de panache, ces derniers gagnent donc in extremis. Ce qui importe, c'est que tous les spectateurs présents ce jour-là se souviendront de ces échanges surréalistes et du scénario complètement inédit...

Le rideau se referme sur cette édition magnifique, ainsi que sur le précieux et généreux bénévolat de Sophie Bailleux durant tant d'années, non sans passer par la traditionnelle remise des prix au soleil couchant. Eric Wilmot est gratifié du prix d'honneur, tandis que Jérôme Colson reçoit le splendide prix de l'esprit "badmintennis".  Le tout dédié à nos amis Quentin et Romain...

Signe du ciel: contrairement aux prévisions météorologiques, il n'est pas tombé une goutte de pluie...

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