Historique

1983-1992 : Epoque insouciante

Elle correspond aux premières années où les tournois de badmintennis se jouaient sur un seul terrain, au domicile de la famille Duchêne. Ce sont les années d'adolescence de toute une génération qui se rencontrait dans la rue et partageait beaucoup d'activités dans une insouciante intensité. Pour le sport à la balle de mousse, Michel Duchêne et son épouse Jeanine Lorent ont joué un rôle important en laissant leur fils Philippe développer ses projets à sa guise. Les tournois étaient marqués par le sceau de la découverte, du dépassement de soi et de l’insolite. Les plus mordus pressentaient malgré tout qu’une tradition était en gestation.

1993-2000 : Epoque des deux jardins

Elle correspond aux années d'envol et de prise de conscience que ce sport comptait beaucoup dans le cœur de ses adeptes. En s'étendant dans le jardin de la famille Laudelout, remarquablement organisée et impliquée, voisine de la famille Duchêne, les tournois ont dépassé l'aspect exclusivement sportif pour devenir aussi de véritables fêtes. Dans une frénésie incroyable, une fureur de vivre, on n'a jamais joué plus que dans cette décennie: Philippe, qui s’occupait de tout à cette époque, sauf de la tenue des buvettes, organisait un minimum de 3 tournois par été. Certaines saisons ont même connu une quatrième compétition avec un championnat inter-équipes. Le milieu du badmintennis mélangeait désormais toutes les générations et des personnalités venues de partout, pour autant que cela reste privé et entre très bonnes connaissances (amis). Ce fut aussi une période où les spectateurs étaient très nombreux, acharnés, très attentifs aux matches, au déroulement des tournois par tableaux. Les années 90 ont scellé le badmintennis dans des bases solides.

2002-2012 : Epoque des terrains privés

Pour juguler l'expansion difficilement incontrôlable du sport, qui commençait à ne plus être fréquenté selon les espérances et les idéaux de son créateur, les tournois, plus rares mais toujours annuels, allaient être désenclavés et se dérouler dans plusieurs jardins privés où les fréquentations allaient s'avérer logiquement plus clairsemées car moins audacieuses et donc plus respectueuses. L'ère du badmintennis itinérant et confiné commençait. Pour les participants de cette génération, la formule possédait un charme fou: une petite dizaine de voisins qui accueillaient ces mordus de balle de mousse, pendant un long week-end… Ce fut plutôt pittoresque et cela ressemblait davantage à une fête de village. D'autant plus que la maison de quartier accueillait désormais de nombreuses festivités satellites: spectacles (inoubliables !), projections, jeux, soupers. De grandes années de solidarité qui, néanmoins, furent marquées par les adieux au terrain fondateur, au 115 rue Terne-Moreau, au terme de 24 années de loyaux services et de souvenirs impérissables. Philippe Duchêne ressentait aussi le besoin de souffler, voyager plus, transmettre son expérience et le flambeau aux plus jeunes. Remplie de bonne volonté, la succession releva le challenge avec brio, grâce à l'appui de jeunes nés dans le badmintennis et surtout de nombreux amis extérieurs au quartier (les Quentin, Denis, Sophie, Marie, Christophe, Laure, Jérôme, Edwige, Mathieu, Antonio, etc.). Cette génération a pratiquement sauvé le sport ternois.

2013-... : Epoque du site du Panorama

La fin de la période des autres jardins privés (chez les Jeanmart, Genard, Vincent, Dache, Colson, Fena, Lefèbre…), expérience unique, ne se fit pas non plus sans nostalgie. Mais l'organisation de l'intendance et la prise en charge d'un public étoffé étaient devenues lourdes, surtout quand elles se prolongent de nombreuses années. Il fut décidé d'exploiter l'outil à la disposition du quartier: le vaste terrain de la rue du Panorama, au cœur des Ternes bien entendu. Pour Philippe Duchêne, l'occasion de la 30e saison était belle pour reprendre les rênes, organiser 2 tournois, et non plus un seul, et convaincre les adeptes qu'on pouvait réaliser de très belles choses à cet endroit, très pratique pour tracer de nombreuses surfaces de jeu, pour la supervision et les retrouvailles, même s'il fallait faire preuve de plus d'ingéniosité pour l'intendance. Mais pour cela, le fondateur pouvait à nouveau compter sur un entourage d'exception. Après 2014, son ami Jérôme Jeanmart intervenait pendant plusieurs années en tant qu'organisateur principal et ne cessait d'exploiter à merveille cette nouvelle mouture. D'une magistrale motivation, celui-ci améliorait chaque tournoi au moyen de remarquables innovations. Il faut aussi dire que l'ensemble de l'équipe organisatrice n'est pas avare de progrès et d'investissement, à l'image du couple Anne Rasneur-Jon Charte qui a quelque peu révolutionné l'intendance. Et, bien sûr, l'essentiel demeure: le sport, les supporters, les retrouvailles, la fête, la remise des prix, etc. Le badmintennis est bien vivant, près de 40 ans après son invention…